Menu
Libération

«Fidel Castro a financé Carlos et couvert des trafics de drogue».

Article réservé aux abonnés
Révélations d'un ancien espion et haut fonctionnaire cubain. Juan Antonio Rodriguez, alias «Coqui» veut témoigner contre le «Lider Maximo», visé par trois plaintes en France.
publié le 5 février 1999 à 23h38
(mis à jour le 5 février 1999 à 23h38)

Dans un courrier transmis au Parquet de Paris le 15 janvier, Juan Antonio Rodriguez, un ancien haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur cubain affirme pouvoir aviser la justice française «du développement du trafic de stupéfiants organisé par Fidel Castro vers les Etats-Unis, la France et la Hollande». Il se fait fort également de révéler le rôle de «soutien logistique» du régime cubain aux activités du terroriste Carlos en France, et de démontrer que le président Castro, dans la logique du système cubain, était non seulement au courant de ces opérations, mais ne pouvait que les avoir approuvées, voire ordonnées. Cette offre de témoignage fait suite au dépôt, le 6 janvier, de trois plaintes en France visant le dictateur cubain pour «crimes contre l'humanité», «détention illégale», «torture» et «trafic international de stupéfiants». Un juge d'instruction devrait être désigné dans les jours qui viennent. L'un des requérants est la fille du colonel cubain Antonio de la Guardia, condamné à mort et fusillé à Cuba le 13 juillet 1989 pour «trafic de stupéfiants» en même temps que le général Arnaldo Ochoa, ancien commandant en chef de l'armée et héros de la guerre d'Angola. Ileana de la Guardia, réfugiée politique, vit à Paris. Dans sa lettre au procureur de la République, le témoin demandait de préserver son identité, pour des raisons de sécurité, jusqu'à son audition. Elle a été, depuis, divulguée par la presse. Les services de renseignements connaissent Rodriguez sous so