C'est sans doute la fin du «petit roi». Hussein de Jordanie était,
hier soir, dans un état critique après l'échec d'une greffe de la moelle osseuse subie mardi aux Etats-Unis, à la clinique Mayo de Rochester. Ses médecins privés n'ont pas caché que le souverain hachémite, qui est âgé de 63 ans, était à la dernière extrémité. «Certains de ses organes ont cessé de fonctionner», confiait l'un d'entre eux, le Dr Samir Farrage, en précisant qu'il s'agissait de «son foie et de son rein», Hussein ayant déjà subi l'ablation du rein gauche après un premier cancer en 1992. Ce pronostic pessimiste a amené la famille royale à décider d'exaucer le voeu du monarque en le rapatriant à Amman, où son avion est attendu en milieu de matinée aujourd'hui.
Espoir ténu. Le Petit Roi ne sera en fait resté qu'une semaine à la clinique Mayo pour tenter d'enrayer une rechute de son cancer des ganglions lymphatiques (lire ci-contre). «Dès son arrivée à Amman, il sera immédiatement transporté par hélicoptère à la Cité médicale Al-Hussein, pour poursuivre son traitement», a indiqué le Palais royal dans un communiqué publié jeudi soir, mais sans préciser la nature du traitement. Un ministre jordanien a toutefois signifié, sous couvert d'anonymat, combien l'espoir était ténu: «J'espère qu'il arrivera vivant» à Amman, affirmait-il en effet à l'agence Reuter. Un peu plus tôt à Washington, Bill Clinton lui avait rendu un hommage appuyé au cours d'un traditionnel petit-déjeuner de prière auquel assistaient de n