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Libération

La dernière ligne droite de Clinton vers l'acquittement. Les trois témoins n'ont apporté aucun élément nouveau.

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publié le 5 février 1999 à 23h37

Washington, de notre correspondant.

Le dernier acte du procès de Bill Clinton, l'impeachment, s'est ouvert hier au Sénat dans l'indifférence quasi générale du public américain, tant l'issue ­ l'acquittement du Président et son maintien au pouvoir ­ semble d'ores et déjà acquise.

L'interrogatoire, à huis clos, des trois témoins cités à comparaître par les sénateurs n'a apporté aucun élément nouveau au scénario, ressassé à l'envi dans ses détails les plus intimes et explicites, de la liaison entre Bill et Monica. Les «procureurs» de la Chambre des représentants, qui l'ont mis en accusation, n'ont rien trouvé de plus à l'appui des deux chefs d'inculpation portés contre le Président (parjure et obstruction à la justice).

Silence. «Je ne leur ai rien donné», avait confié Monica Lewinsky à une amie dimanche, à sa sortie d'interrogatoire par les «procureurs», au cours duquel elle a nié (pour la 23e fois) avoir été incitée à mentir par son amant et avoir reçu la promesse d'un coup de pouce dans sa recherche d'emploi en échange de son silence. Les deux autres témoins, l'avocat Vernon Jordan (confident de Clinton) et Sidney Blumenthal (conseiller de la Maison Blanche), n'ont pas non plus donné d'éléments à charge supplémentaires.

Impasse. Du coup, l'heure est au sauve-qui-peut dans la majorité républicaine. Le Parti conservateur, qui a été le fer de lance de la procédure d'impeachment, cherche désespérément à sortir de l'impasse dans laquelle l'a poussé l'aile «ultra» du parti. Ses dirige