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Libération

Les Serbes iront à Rambouillet. La conférence pour la paix au Kosovo s'ouvre demain.

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publié le 5 février 1999 à 23h38

Serbes et Albanais seront demain autour d'une table pour le coup

d'envoi de la conférence de Rambouillet destinée à trouver une solution à la crise du Kosovo, province du sud de la Serbie peuplée à 90% d'Albanais de souche. Hier après-midi, le Parlement de Serbie a voté pour la participation de Belgrade aux pourparlers convoqués en France à une écrasante majorité (227 voix contre 3, et 3 abstentions). Le Parti socialiste de Serbie (SPS) du président yougoslave, Slobodan Milosevic, la Gauche yougoslave (JUL) de Mira Markovic, le Parti radical serbe (SRS) de l'ultranationaliste Vojislav Seselj et le Mouvement serbe du renouveau (SPO) de Vuk Draskovic ont voté cette résolution qui, en même temps, refuse «une présence de troupes étrangères» sur le territoire yougoslave «sous prétexte de faire appliquer un accord qui serait atteint». Ratko Markovic, vice-Premier ministre serbe et membre du SPS, a estimé qu'«une souveraineté limitée» de la Serbie sur le Kosovo serait inacceptable.

Brandissant la menace de frappes aériennes, le Groupe de contact (Allemagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Russie) a donné au plus quinze jours aux Serbes et aux Albanais pour s'entendre autour d'un projet d'«autonomie substantielle» pour le Kosovo rejeté par Belgrade et jugé insuffisant par les Albanais. Le déploiement au sol de troupes de l'Otan représente la condition essentielle de la mise en oeuvre de l'accord qui pourrait être trouvé à Rambouillet. Quelque 36 000 hommes seraient impliq