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Libération

Les démocrates chinois ne désarment pas. Malgré la répression, cinq nouvelles cellules du parti démocratique ont vu le jour.

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publié le 6 février 1999 à 23h38

Pékin, de notre correspondante.

Le Parti démocrate de Chine (PDC) n'a pas dit son dernier mot. Cinq nouvelles cellules ont été fondées ces derniers jours en province, a annoncé jeudi le Centre d'information sur les droits de l'homme, basé à Hong-Kong. Les nouvelles cellules ont été mises en place dans les provinces du Hebei, du Shanxi, du Liaoning, du Henan et du Hubei. Les mesures d'intimidation et les condamnations très sévères des principaux fondateurs et chefs de file, le mois dernier, n'ont donc pas eu raison du premier parti d'opposition à oser s'affirmer et présenter des embryons de structure depuis cinquante ans.

Mille membres. Le fondateur du PDC, Wang Youcai, 32 ans, qui avait voulu enregistrer légalement la première cellule du mouvement à Hangzhou (Zhejiang) en juin ­ le jour de l'arrivée de Clinton en Chine ­ afin de tester le degré d'ouverture politique du nouveau gouvernement, a été condamné en décembre à onze ans de prison. Qin Yongmin, 45 ans, et Xu Wenli, 55 ans, fondateurs des sections de Wuhan et Pékin, ont été condamnés respectivement à douze et treize ans de prison. Un quatrième militant du Hunan, Zhang Shanguang, a été condamné à dix ans. Ces arrestations avaient entraîné la dissolution des cellules locales.

Le PDC revendique encore un millier de membres répartis dans 23 provinces. Mais sa stratégie évolue. Les sections ne vont plus chercher une reconnaissance officielle mais plutôt à «donner forme au parti, sans provoquer les autorités», a expliqué le pré