La conférence de Rambouillet piétine, malgré quelques faibles
avancées. Enfermés depuis samedi dans ce château de la banlieue parisienne, Serbes et Kosovars ne s'assoient toujours pas autour de la même table, restent chacun à leur étage et évitent même de se croiser lors des repas. «Sans qu'il y ait des négociations directes globales, le travail se fait, puisque les idées circulent et que les négociateurs vont des uns aux autres», explique Hubert Védrine, coprésident de la conférence, venu avec son homologue britannique Robin Cook rappeler à l'ordre les deux délégations et discuter avec les médiateurs des moyens de pression nécessaires pour déboucher sur un accord.
«Aucune tension». «Ce n'est pas une entreprise facile, franchement, ce n'est pas très drôle. Toutefois, nous faisons des progrès, nous avançons péniblement», reconnaissait dans la matinée l'Américain Christopher Hill, maître d'oeuvre des négociations avec Wolfgang Petritsch pour l'Union européenne et le Russe Boris Maiorsky. Il a précisé que les médiateurs ont «répondu aux premiers commentaires» formulés par les négociateurs serbes et kosovars sur le projet d'autonomie du Kosovo présenté par le Groupe de contact (Allemagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Russie).
Après trois jours de discussions, aucun progrès tangible n'a pu être annoncé, même si les négociateurs insistent sur l'atmosphère de travail sans «aucune tension». Mais les deux délégations s'arc-boutent sur un certain nombre de conditions préa