Rome, de notre correspondant.
Après le bus, le train. A l'occasion des prochaines élections européennes, l'ex-chef du gouvernement, Romano Prodi, s'apprête à repartir en campagne en sillonnant, de gare en gare, la péninsule. En 1996, c'est à bord d'un car que le candidat de la coalition de centre gauche de l'Olivier avait bâti sa victoire face à la puissance télévisuelle de son adversaire de droite, Silvio Berlusconi. Vendredi, après des semaines d'atermoiement, l'ex-président du Conseil a décidé de franchir à nouveau le Rubicon et de présenter une liste baptisée «Démocrates pour l'Olivier» aux européennes.
Ainsi, Prodi cherche-t-il à se présenter pour éviter une marginalisation dans le paysage politique. Mais aussi à démontrer que le processus de renouveau du pays a été interrompu par la crise gouvernementale qui a conduit à sa chute en octobre, et qu'il convient de se remettre en route. Après avoir poursuivi l'assainissement économique de l'Italie et permis l'adhésion à la monnaie unique, l'objectif affiché est de compléter le chantier en réformant le système politique.
«L'Italie a besoin d'un système institutionnel basé sur le bipolarisme et sur le choix direct du Premier ministre», a insisté Prodi, ajoutant que «le but est de reconstruire une coalition de centre gauche capable de vaincre aux élections». L'ancien chef de gouvernement, qui n'a visiblement pas digéré sa mise à l'écart du pouvoir, ne fait pas mystère qu'il considère l'alliance entre les Démocrates de gauche (e