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Libération

Kosovo: la négociation va pianissimo . Belgrade a signé le projet d'accord du Groupe de contact.

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publié le 12 février 1999 à 23h43

Rambouillet, envoyé spécial.

Les négociations de Rambouillet sur le Kosovo doivent montrer des «signes de progrès» avant samedi pour justifier leur prolongation. Les deux coprésidents de la conférence, le Français Hubert Védrine et le Britannique Robin Cook, sont revenus hier, pour la seconde journée, accentuer la pression et obtenir des avancées dans les discussions sur un projet d'accord garantissant une «substantielle autonomie» à cette province du sud de la Serbie, peuplée à 90% d'Albanais de souche. Peu avant, le président serbe Milan Milutinovic arrivait à Rambouillet, faisant naître l'espoir que «Belgrade commence à s'engager vraiment», selon l'expression d'un diplomate. Robin Cook accusait hier Belgrade de «freiner les discussions», exigeant en préalable un engagement signé des deux parties sur les dix points de la déclaration de principe, considérés par le médiateur américain Christopher Hill «comme acquis et non négociables». Les Albanais rejettent ce texte qui garantit l'intégrité des frontières de la république fédérale de Yougoslavie et enterre leur rêve d'une indépendance du Kosovo. «Les Albanais ne peuvent pas accepter de livrer leur terre et signer ainsi pour une nouvelle Yougoslavie», souligne Gani Azemi, représentant à Bruxelles de la Ligue démocratique du Kosovo, les modérés d'Ibrahim Rugova.

Les Kosovars savent jouer leur va-tout dans ces pourparlers. La délégation de Belgrade profite de l'avantage et affiche sa bonne volonté, annonçant hier signer unilaté