Menu
Libération

Kosovo : le risque d'un échec inquiète les Occidentaux . La conférence de paix peine à aboutir à un compromis.

Article réservé aux abonnés
publié le 13 février 1999 à 23h44

Malgré les dorures et les boiseries, le vin qui coule à flots, les

pédicures et les manucures, la vie de château, que Serbes et Albanais du Kosovo mènent depuis une semaine à Rambouillet, est loin d'avoir débouché sur un compromis. Les trois négociateurs ­ l'Américain Christopher Hill, l'Européen Wolfgang Petritsch, et le Russe Boris Maïorski ­ ont toutefois annoncé hier des «progrès» dans les pourparlers en cours, axés sur les aspects politiques du projet de statut d'autonomie pour le Kosovo, tout en reconnaissant de «profonds désaccords sur certains aspects du texte». Le bilan sera fait dimanche lors d'une réunion du Groupe de contact chargé de l'ex-Yougoslavie (Allemagne, France, Italie, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Russie), à laquelle participera le secrétaire d'Etat américain Madeleine Albright, attendue à Rambouillet.

Les hôtes de la conférence laissent percer une pointe d'inquiétude. «On voit mieux, de part et d'autre, quelles sont les exigences qui, si elles ne sont pas surmontées, bloqueront une solution», a déclaré hier soir Hubert Védrine au micro de France Culture. Ce dernier, qui copréside la conférence avec son homologue britannique Robin Cook, a reproché à Belgrade de refuser deux points: «l'acceptation d'une véritable autonomie» pour le Kosovo allant «extrêmement plus loin que celle qui a existé entre 1974 et 1989» ainsi qu'«une garantie au sol, sous forme d'une présence militaire internationale». Il a aussi épinglé les Albanais du Kosovo: «Nous avons affaire