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Libération

Vent de panique dans le camp républicain. Le Grand Old Party redoute à présent la vendetta des démocrates.

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publié le 13 février 1999 à 23h44

Washington, de notre correspondant.

L'acquittement de Bill Clinton n'a pas seulement tourné la page d'une année de scandale qui marquera l'image du 42e président des Etats-Unis dans les livres d'histoire. Il a en même temps donné le vrai départ de la campagne électorale de l'an 2000. Pour Clinton, l'élection présidentielle et les législatives, qui auront lieu le 5 novembre 2000, seront en effet la dernière chance de redorer son blason souillé par le Monicagate. Il «voit dans l'élection d'Al Gore son unique chance de salut», comme l'écrit cette semaine l'hebdomadaire Time. En fait, il a une ambition encore plus grande: installer son dauphin à la Maison Blanche en même temps qu'il mènera les démocrates à la reconquête du Congrès, où ils avaient perdu la majorité en 1994. Il deviendra alors, malgré Monica, un des héros de son parti et un phénomène de l'histoire politique des Etats-Unis: non seulement le premier démocrate à avoir été élu à deux reprises (1992 et 1996), mais un des rares à avoir assuré sa succession en plaçant son vice-président à la Maison Blanche, en même temps qu'il aura refait de son parti la force majoritaire dans le pays, renversant une érosion en cours depuis trente ans et qui semblait irréversible.

Extrémisme. Le verdict n'avait pas encore été rendu, vendredi, qu'apparaissaient déjà sur les écrans de télévision une publicité du groupe de pression libéral People for the American Way, accusant «le parti républicain d'avoir été poussé trop à droite par la droi