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Libération

Madeleine Albright brise la glace à Rambouillet.Serbes et Kosovars vont négocier une semaine de plus.

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publié le 15 février 1999 à 23h44

Serbes et Kosovars ont tenu, hier à Rambouillet, leur première

réunion commune après une semaine de pourparlers infructueux. Autour d'une même table, ils ont écouté la secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright raconter ce que fut la difficile négociation de Wye Plantation entre Israéliens et Palestiniens. Arrivée la veille au soir dans la capitale française, elle était venue prendre le pouls des négociations et tenter de les relancer. «Je crois qu'il y a une base d'accord pour des négociations ultérieures, et une justification pour que les discussions continuent la semaine prochaine», a souligné la secrétaire d'Etat. Mais elle a rappelé clairement qu'il s'agit de «négociations non conventionnelles» et que ceux qui feraient échec à l'accord, Serbes ou Albanais, en subiraient de lourdes conséquences. D'un côté, c'est la carotte ­ notamment vis-à-vis de Belgrade ­ d'une réintégration dans la communauté internationale. De l'autre, «le désastre et le chaos», avec des menaces appuyées de frappes de l'Otan. «J'ai le sentiment qu'ils (les Serbes, ndlr) savent ce qu'ils doivent faire mais que c'est très difficile», a affirmé Madeleine Albright, qui a rejeté sur les Serbes la responsabilité du «ralentissement» des négociations. Maître d'oeuvre de la conférence, le Groupe de contact sur l'ex-Yougoslavie (Allemagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Russie) a admis par la voix d'Hubert Védrine que «les progrès ont été plus lents qu'espéré», bien qu'un «travail essentiel