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Libération

Zeroual cherche à sortir en beauté.Le chef de l'Etat algérien exige une présidentielle «libre et transparente».

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publié le 15 février 1999 à 23h44

Le débat sur les conditions dans lesquelles va se dérouler

l'élection présidentielle anticipée du 15 avril prend décidément une ampleur inattendue. A elles seules, les unes des principaux quotidiens algériens consacrées à l'intervention radiotélévisée du chef de l'Etat, Liamine Zeroual, vendredi soir sur le sujet, en donnent la mesure: «Les menaces de Zeroual»; «Je suis encore là»; «Zeroual rassure le pays»; «Zeroual change le ton»; «Que va-t-il faire?»; «Les inquiétudes demeurent.» Ainsi, ce qui devrait être en principe l'un des derniers discours du Président démissionnaire aura été incontestablement le premier à marquer les esprits depuis son arrivée au pouvoir, il y a trois ans. Il aura en même temps suscité moult interrogations sur ses intentions. Car la confirmation par le chef de l'Etat de la date du prochain scrutin s'est transformée en un «coup de gueule», pour reprendre le terme du quotidien El Watan, contre ceux qui tenteraient d'en empêcher la transparence.

Prérogatives. Apparemment serein, mais parlant d'un ton très ferme, Zeroual ne s'est pas contenté en effet de rappeler qu'il s'était engagé «publiquement et à maintes reprises à assurer la crédibilité de ce scrutin qui doit se dérouler dans des conditions démocratiques et dans le cadre d'une compétition ouverte et régulière». Il a carrément menacé d'user de ses pouvoirs constitutionnels pour empêcher tout détournement de l'élection. «Je ne manquerai pas, a-t-il affirmé, de prendre, dans le cadre de mes prérogativ