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Libération

Avis de tempête kurde en Europe. Trois militants qui protestaient contre la capture d'Öcalan ont été tués lors de l'attaque du consulat d'Israël à Berlin.

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publié le 18 février 1999 à 23h47

Le drame s'est produit alors qu'une cinquantaine de militants

kurdes, armés de barres de fer, tentaient de prendre d'assaut le consulat d'Israël à Berlin, hier à 14 heures. Des gardes israéliens ont ouvert le feu. Trois Kurdes ont été tués et un quatrième restait toujours entre la vie et la mort, hier soir. Une quinzaine d'autres personnes ont été blessées. Les gardes ont tiré après que les occupants ont tenté de s'emparer de l'arme d'un des leurs, a expliqué le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, depuis Tel-Aviv. Les autorités israéliennes ont annoncé que toutes leurs représentations diplomatiques en Europe seraient momentanément fermées. Les militants du PKK à Berlin avaient dirigé leur fureur contre le consulat d'Israël, suite au soupçon selon lequel des agents du Mossad auraient participé à l'enlèvement de leur chef, Abdullah Öcalan, au Kenya. L'Etat hébreu a démenti toute implication. Après les multiples occupations et manifestations de mardi, la diaspora kurde est restée hier très mobilisée dans toute l'Europe.

Comme elle le redoutait, l'Allemagne a ainsi été le théâtre des plus violentes manifestations de colère kurde. L'Allemagne abrite, en effet, la plus forte communauté kurde d'Europe: près de 500 000 personnes, parmi lesquelles les services de renseignements comptent près de 10 000 militants actifs du PKK. A Hambourg, une trentaine de membres du PKK ont occupé hier le siège du Parti social-démocrate et dévasté les locaux. Dans la nuit de mardi à mercre