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Libération

Chirac (et des frictions) attendus à Washington. Irak, FMI, Otan"" les points de tension sont nombreux.

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publié le 18 février 1999 à 23h47

Washington, de notre correspondant.

Quand Jacques Chirac a décidé de faire le voyage de Washington, où il effectue aujourd'hui une courte «visite de travail», «il voulait entre autres témoigner de son soutien à Bill Clinton en un moment difficile», explique un diplomate impliqué dans l'organisation du séjour, planifié en plein «Monicagate». Le Dear Jacques, Cher Bill Show (1) est la vitrine des relations franco-américaines. Le Sénat ayant eu la bonne idée d'acquitter le président des Etats-Unis avant l'arrivée du chef de l'Etat français, les journalistes auront droit à une conférence de presse conjointe vendredi (la première depuis la fin du procès de Clinton). Et Jacques et Bill pourront parler de choses sérieuses. Du Kosovo bien sûr, puisque les discussions de Rambouillet approchent du moment de vérité. Mais la crise dans les Balkans n'est pas ce qui fait le plus désordre dans les relations entre Washington et Paris.

«Frictions». «La France" passe presque autant de temps à essayer de contrer la puissance américaine qu'à coopérer avec elle», écrit le correspondant du New York Times à Paris, résumant fidèlement le point de vue dominant à Washington. Les «frictions», grand classique des relations entre les deux pays, sont de nouveau exacerbées par une conjonction d'événements disparates dont le point commun apparaît dans les récentes déclarations d'Hubert Védrine expliquant que «toute la politique étrangère de la France vise" à assurer que le monde de demain aura plusieurs pôl