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Libération

La Russie fait la fine bouche face à Bruxelles. Au coeur du sommet de Moscou, un désaccord sur l'aide alimentaire.

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publié le 18 février 1999 à 23h47

Moscou, de notre correspondante.

Les relations entre la Russie et l'Europe, réunies aujourd'hui en sommet à Moscou, traversent une zone de turbulences. Moscou fait la difficile sur l'aide alimentaire européenne. Bruxelles, froissée, a stoppé ses procédures de livraison. Résultat: l'aide, censée permettre aux Russes de passer l'hiver, pourrait n'arriver qu'au printemps.

Pénurie. Au lendemain de la crise financière d'août 1998, Moscou a lancé un cri d'alarme sur les risques de pénurie alimentaire, en raison de récoltes catastrophiques. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont alors proposé leur assistance. Le 20 janvier, l'UE s'engage à fournir une aide de 400 millions d'euros, comprenant un million de tonnes de blé, 500 000 tonnes de seigle, 150 000 de viande de boeuf, 100 000 de porc, 50 000 de riz et autant de lait en poudre. Cette aide doit être vendue en Russie aux prix du marché, les bénéfices allant à la sphère sociale.

L'aide européenne devait arriver en février. Mais fin janvier, Moscou réclame la présentation de certificats sanitaires spéciaux pour la viande bovine. Les Européens ont leurs propres certificats mais pas ceux réclamés par les Russes, qui expriment des doutes sur la qualité de la viande. Celle-ci «doit être égale à celle des marchandises qui seraient livrées lors d'un échange commercial», souligne le responsable russe des services vétérinaires. Le 5 février, les Européens annoncent l'arrêt de tout le processus. Pour eux, ces plaintes sont «injustifiées», ca