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Libération

Kosovo : un accord sans signataires. Ni Albanais ni Serbes ne semblent disposés à s'entendre à la veille de l'échéance.

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publié le 19 février 1999 à 23h48

La conférence de Rambouillet est entrée hier dans une phase cruciale

à l'issue incertaine. Les délégations serbe et albanaise aux négociations de paix sur le Kosovo se sont vu remettre la version finale de l'accord politique qu'elles doivent approuver avant samedi midi, ont annoncé hier les trois médiateurs de la communauté internationale. «Les délégations sont invitées à considérer ce document comme une version définitive», a indiqué l'Américain Christopher Hill. Grogne. Ce document a été révisé en prenant en compte certaines «des observations écrites faites par les deux délégations». Pour le médiateur, il s'agit d'«un bon projet de compromis qui prend en compte les préoccupations des deux parties». L'ambassadeur américain, qui, avec ses collègues européen Wolfgang Petritsch et russe Boris Maïorski, a toutefois reconnu que, des deux côtés, certains négociateurs «ne sont pas du tout contents».

Hier, la grogne était perceptible au sein de la délégation albanaise, où l'on laissait entendre que les médiateurs s'apprêtaient à faire des concessions de dernière minute à Belgrade. Selon l'agence Reuter, les délégués albanais ont été irrités après avoir reçu dans la journée des propositions révisées ­ on ne précise pas s'il s'agit de l'ébauche finale ­ de la future Constitution de la province qui affermiraient la souveraineté yougoslave et son intégrité territoriale. Il n'était toutefois pas clair si c'était la raison du départ du chef de la délégation Hashim Thaqi. Le membre du bur