Menu
Libération

A Washington, Chirac «ne veut pas se fâcher» avec Clinton . Leitmotiv de sa visite de travail: minimiser les désaccords.

Article réservé aux abonnés
publié le 20 février 1999 à 23h49

Washington, envoyée spécial.

Jacques Chirac n'a pas l'intention de se disputer avec ses amis américains. Il l'a dit et redit depuis son arrivée à Washington, jeudi, pour une visite officielle de travail de deux jours: «Il n'y a pas de dialogue de sourds entre la France et les Etats-Unis», en dépit des sujets qui fâchent. Des dossiers délicats, il y en a beaucoup entre les deux pays. Et le chef de l'Etat, qui a rencontré, hier, son homologue, Bill Clinton, n'a pas pu les éviter. Outre la situation au Kosovo (lire page 2), il a passé en revue tous les contentieux américano-français, en prenant garde de les minimiser.

Annulation de la dette. Devant les fonctionnaires français des institutions financières internationales, il a souhaité la construction d'une «nouvelle architecture financière internationale», dotée d'un «vrai code de la route pour la circulation des capitaux». «La mondialisation doit se faire au bénéfice de l'homme et de son épanouissement, sinon elle n'a pas de justification», a-t-il précisé. Pour faire avancer cette mondialisation à visage humain, il a proposé une «annulation très importante de la dette des pays les plus pauvres», une «initiative» qui devra être, selon lui, «très généreuse et bien répartie». Sur ces questions financières et monétaires, le président de la République s'est montré plutôt confiant: «Il y a sans aucun doute des évolutions chez les Américains, des rapprochements se font.» A l'entendre, rien ne pourrait vraiment empoisonner l'entente en