La préparation de l'élection présidentielle anticipée, prévue le 15
avril, continue à diviser la classe politique: alors que nombre des partis et des personnalités qui avaient réclamé l'arrêt du processus électoral de décembre 1991 tentent, aujourd'hui, de faire reporter le prochain scrutin présidentiel (Libération du 25 février), cinq formations politiques et trois candidats multiplient au contraire les pressions pour obtenir des garanties en vue d'une élection «libre et régulière». La demande d'une présence massive d'observateurs internationaux, que les autorités algériennes refusent, est ainsi devenue un enjeu. Dans une «charte électorale» signée jeudi soir à Alger, le «groupe des 5+3», comme la presse algérienne appelle ces partis (FFS, PT, MSP, une tendance du RND et d'Ennadha), ainsi que les candidats Hocine Aït-Ahmed, Taleb Ibrahimi, Mouloud Hamrouche et l'islamiste Abdallah Djaballah, qui a confirmé hier sa participation au scrutin, demandent que toutes les étapes du scrutin soient ouvertes à «l'observation des citoyens, d'organisations civiles locales et d'observateurs internationaux». Ils précisent que ces derniers doivent être «crédibles, spécialisés et ["] en nombre suffisant», allusion à leurs réticences face à un contrôle fondé, pour l'essentiel, comme ce fut le cas lors des scrutins précédents, sur des organisations telles l'OUA et la Ligue arabe, qui ne brillent pas par leur indépendance à l'égard des Etats qu'elles représentent. Mardi, déjà, les Etats-Unis, p