Israël est bien décidé à venger le général Erez Gerstein, tué hier
au sud du Liban ainsi que deux autres militaires et un civil. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui a dû écourter sa visite en Jordanie, a déclaré ne pas pouvoir «tolérer ces attaques répétées contre son territoire, ses citoyens et ses soldats. Israël saura comment y répondre». A peine quelques heures plus tard, plus de 200 obus étaient tirés contre des positions du Hezbollah dans la vallée de la Bekaa, et Tsahal effectuait dans la soirée un raid aérien dans la région de Baalbek, place forte du mouvement islamiste chiite. Dans cet engrenage, des obus ou des roquettes tirés du Liban se seraient abattus sur le nord d'Israël sans faire de victime, ce que dément le Hezbollah. Le général Erez Gerstein est le plus haut gradé tombé au Liban depuis 1982. Officier de liaison auprès de l'Armée du Liban-Sud, milice supplétive d'Israël, il était le véritable chef de la zone dite de «sécurité», cette bande de terre d'une centaine de kilomètres occupée par l'Etat hébreu au Liban. Il faisait visiter la région à des journalistes, lorsque deux charges télécommandées ont explosé au passage du convoi, suivies d'une fusillade. Les autres victimes sont un colonel, un soldat et un reporter de la radio Kol Israël. Le coup est d'autant plus rude pour Tsahal qu'il intervient cinq jours après une autre embuscade du Hezbollah, où trois officiers furent tués. Hier, plusieurs membres du gouvernement israélien, dont le ministre de