Jérusalem, de notre correspondant.

L'armée israélienne vient d'effectuer l'attaque la plus massive contre le Hezbollah depuis son opération punitive de 1996. En vingt-quatre heures, ses avions et ses hélicoptères ont procédé à une vingtaine de raids contre des positions ennemies. Des centaines d'obus se sont abattus, principalement sur la vallée de la Bekaa, au sud-est du Liban. Des dépôts de munitions, des casernes, des bâtiments appartenant à l'organisation islamiste chiite auraient été détruits.

Ces bombardements interviennent en représailles à l'embuscade tendue dimanche par le Hezbollah. Deux charges ont explosé au passage d'un convoi au coeur de la zone occupée par Israël au Sud Liban. Les quatre passagers de la voiture de tête (le général quatre étoiles, son chauffeur, un soldat et le reporter de la radio Kol Israël) sont morts sur le coup. Le général Erez Gerstein, qui assurait la liaison avec l'ALS (Armée du Liban-sud), la milice supplétive d'Israël, est le plus haut gradé tombé au Liban depuis 1982.

Tsahal a réagi d'autant plus violemment que c'est son deuxième revers en une semaine. Cinq jours plus tôt, trois officiers, dont le chef des commandos parachutistes, avaient été tués en opération à la lisière de la zone occupée. A chaque fois, les combattants islamistes ont fait preuve d'une parfaite connaissance du terrain, ainsi que des mouvements de l'adversaire. Erez Gerstein circulait pourtant, comme la plupart des militaires israéliens au Sud-Liban, à bord d'une voit