Bruxelles (UE), de notre correspondant.
C'est reparti pour un tour. Depuis hier soir, les ministres de l'Agriculture des Quinze sont de nouveau réunis à Bruxelles afin de parvenir à un accord sur la réforme de la Politique agricole commune (PAC) et sur son financement futur. Ils vont continuer à négocier aujourd'hui avant de se séparer pour le week-end. Ils devraient se retrouver mardi pour un nouveau «marathon» de trois jours. La présidence allemande de l'UE espère pouvoir boucler ce dossier le plus rapidement possible. Elle n'a guère le choix si elle veut que les chefs d'Etat et de gouvernement adoptent l'Agenda 2000, dont fait partie la réforme de la PAC, lors du sommet de Berlin des 24 et 25 mars comme prévu. Car la négociation est très loin d'être terminée, à trois semaines de la date butoir: le «paquet» présenté par la Commission comprend, en outre, la loi de programmation budgétaire pour la période 2000-2006 et une réforme des aides régionales.
Vendredi dernier, les ministres s'étaient séparés sur un échec. La France, principale bénéficiaire de la PAC, a refusé tout accord partiel. Si Paris est prêt à geler le budget agricole à son niveau actuel (40,5 milliards d'euros par an), il veut être certain que ses partenaires feront aussi des efforts dans les autres domaines couverts par l'Agenda 2000. Surtout, la France a jugé impossible de conclure sans un accord préalable sur le financement de la PAC. Or, l'Allemagne en pince pour une formule fermement rejetée par les Franç