Parmi les autres Etats du Golfe, sans doute le Qatar, où les femmes
votent pour la première fois aujourd'hui, fait-il figure d'heureuse exception. Mais, aux yeux du reste du monde, l'émirat précurseur rompt ainsi avec des pratiques quasiment disparues. Ce siècle aura été celui du droit de vote des femmes sur la quasi-totalité de la planète. Il n'aura pas pour autant marqué leur émancipation politique: désormais autorisées à se rendre aux urnes, les femmes restent encore massivement exclues des cercles du pouvoir assemblées parlementaires et gouvernements. Quelques pays tentent de mettre en place une politique volontariste (obligation de quotas, parité), avec un succès mitigé: le jour où le Sénat français acceptait enfin d'inscrire la parité hommes/femmes dans la Constitution, le Parlement portugais rejetait un projet de loi du Parti socialiste au pouvoir, instituant un quota de 25% de femmes sur les listes électorales pour les élections européennes et législatives. Etat des lieux.
Droit de vote: la longue attente Il est désormais acquis partout, à l'exception non négligeable de la région du Golfe. Le Koweit, censé incarner les avancées démocratiques de la zone, n'a jamais pu se résoudre à y associer les femmes. Subsistent également, ici et ailleurs, des monarchies (Arabie Saoudite, Brunei) où, faute d'élections, personne ne vote. Et le cas particulier de l'Afghanistan, où, depuis l'arrivée des taliban, les femmes, qui avaient acquis le droit de vote dans les années 60, ont t