Bonn, de notre correspondante.
Les ministres européens de l'Agriculture se retrouvent aujourd'hui à Bruxelles pour la dernière ligne droite des négociations sur la réforme de la politique agricole commune (PAC), l'une des composantes essentielles de l'Agenda 2000, le budget communautaire des six prochaines années. L'Allemagne, présidente en exercice de l'Union, espère trouver un compromis d'ici au sommet européen de Berlin, les 24 et 25 mars. Les dernières revendications françaises, présentées la semaine dernière par le ministre de l'Agriculture Jean Glavany ont pourtant jeté un nouveau froid. «Les Français nous ont présenté une nouvelle liste de shopping qui équivaudrait au total à près de 10 milliards d'euros de dépenses agricoles supplémentaires», s'indigne-t-on à Bonn. Paris a notamment demandé une forte hausse des primes à la vache allaitante qui profiterait essentiellement" à la France. Une interprétation contestée à Paris, où l'on souligne que les dernières propositions françaises doivent s'inscrire à l'intérieur de l'objectif de la stabilisation des dépenses.
Günter Verheugen, ministre délégué allemand aux Affaires européennes, est ce mardi à Paris, où il doit rencontrer son homologue Pierre Moscovici pour aplanir cette divergence persistante, malgré l'annonce par l'Allemagne qu'elle renonçait à imposer le cofinancement (la renationalisation d'une partie des dépenses agricoles), honni à Paris. Au sein du gouvernement allemand, ce social-démocrate est l'un des plus réso