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Libération

Rome, première sortie pour le président iranien. La visite de Khatami scelle la normalisation entre les deux pays.

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publié le 10 mars 1999 à 0h04

Rome, de notre correspondant.

Vingt ans après la révolution islamique, le président Mohammad Khatami a entamé, hier à Rome, la première visite officielle d'un chef d'Etat iranien dans un pays occidental. Au cours de son séjour de trois jours dans la péninsule, Khatami devrait rencontrer les principales autorités italiennes ainsi que Jean Paul II lors d'une entrevue, demain, au Vatican. Dès son arrivée, hier matin, dans une ville en partie paralysée par un imposant dispositif de sécurité et la manifestation des opposants au régime de Téhéran, Khatami a été reçu par le chef de l'Etat, Oscar Luigi Scalfaro, puis, dans l'après-midi, par les présidents des deux Chambres du Parlement italien.

Cette visite préparée de longue date constitue l'aboutissement de la normalisation des rapports entre Rome et Téhéran et marque incontestablement une nouvelle étape du retour de l'Iran sur la scène internationale. Dès 1995, l'ancien président du Conseil, Giulio Andreotti, qui, lorsqu'il était aux affaires, a toujours veillé à orienter la politique étrangère de l'Italie en direction du Moyen-Orient, fait figure d'éclaireur en se rendant en Iran. Puis c'est au tour du ministre des Affaires étrangères Lamberto Dini de faire, en mars dernier, le voyage à Téhéran, ouvrant enfin la voie au chef du gouvernement Romano Prodi, qui, en juillet, effectue la première visite d'un chef de gouvernement occidental depuis 1979. Ce rapprochement a déjà permis à l'Italie de renouer d'importants contacts économiqu