La course au premier bébé de l'an 2000 commence à se préparer sur la

planète. Au centre de la Norvège, la paisible bourgade d'Otta organise, fin mars, une «semaine du sexe» pour encourager ses administrés à procréer «just in time» pour le troisième millénaire. Le programme officiel comprend un festival de films érotiques, des chambres d'hôtel gratuites pour les couples la nuit du 30 mars ainsi qu'un jardin d'enfants gratuit pour leur progéniture. L'hôtel Norlandia va plus loin en offrant aux couples trois heures gratuites pour leurs ébats et ce à partir de midi. Mais cette offre est limitée aux seuls résidents mariés ou vivant en concubinage avéré. Un groupe d'hommes d'affaires locaux offre également une récompense pour le bébé qui verra le jour le plus près possible des douze coups de minuit du 31 décembre. Enfin, un jardin d'enfants propose de veiller au sommeil des petits dans la nuit du 10 avril, date supposée être la plus propice à la conception du fameux bébé de l'an 2000. En Russie, c'est la Komsomolskaïa Pravda qui sponsorise une opération similaire, en offrant une voiture neuve au couple gagnant. Le journal, après consultation du très sérieux Centre d'accouchement, de gynécologie et de périnatalogie de l'Académie des sciences, a fixé au 27 mars la date idéale de sa «nuit de l'amour». Un concours ouvert à toutes les régions russes, malgré le problème des onze fuseaux horaires de cet immense territoire.

Les pays froids ne sont pas les seuls à se mobiliser. Dans le Paci