Pékin, de notre correspondante.
Quarante ans après le départ en exil du dalaï-lama, le gouvernement de Pékin s'est figé dans une position intransigeante à l'égard du Tibet. La propagande communiste s'est déchaînée ces derniers jours. Lundi soir, la direction chinoise au grand complet, le président Jiang Zemin en tête, s'est rendue à l'inauguration d'une exposition sur l'histoire et la culture tibétaine qui venait d'ouvrir à Pékin. «Ces archives historiques illustrent la liaison inséparable entre le Tibet et les gouvernements chinois successifs. Le Tibet a été incorporé dans la carte de Chine à partir du XIIIe siècle», affirmait hier le China Daily. Une série d'articles vantent en outre les mérites des «formidables réformes démocratiques» appliquées au Tibet. Diatribe. Dimanche, l'agence officielle Chine nouvelle a lancé une nouvelle diatribe contre le dalaï-lama, l'accusant d'être «le principal obstacle au retour à la normale dans le bouddhisme tibétain». Pékin accuse le chef tibétain de «persister dans son combat pour l'indépendance» et d'être «à l'origine de troubles dans les régions frontalières chinoises, avec l'aide de forces occidentales». En novembre dernier pourtant, une percée semblait possible. Le gouvernement chinois avait reconnu que des «canaux de communication souterrains» permettaient la poursuite d'un dialogue entre les autorités communistes et les représentants du dalaï-lama, malgré l'interruption officielle des discussions en 1993. Ces négociations secrète