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Libération

Vers une réforme limitée de la PAC. Paris et Bonn en phase. Le nouveau dispositif pourrait retarder l'élargissement.

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publié le 10 mars 1999 à 0h05

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

Ça passe ou ça casse. La présidence allemande de l'Union européenne veut boucler la réforme de la Politique agricole commune (PAC) d'ici à la fin de la semaine. Les quinze ministres de l'agriculture, qui se sont retrouvés hier, n'ont plus que quelques jours pour essayer d'accoucher d'un compromis qui ne paraît plus hors de portée. «La présidence allemande prend les choses comme il le faut, s'est réjoui Jean Glavany, le ministre français, elle a le souci de rechercher des compromis équilibrés.» Mais les Quinze se dirigent vers une réforme beaucoup plus limitée que ne l'espérait la Commission lorsqu'elle a présenté son Agenda 2000, en juillet 1997. Ce qui risque de rendre nécessaire une nouvelle négociation avant deux ou trois ans, pour éviter un retour de la surproduction et pour permettre l'élargissement de l'Union à l'est.

La principale nouveauté d'hier est la décrispation des rapports entre Paris et Bonn. Le 23 février, Jean Glavany s'en était pris violemment aux Allemands: «Il y a quinze ans, on a connu Margaret Thatcher qui disait: "I wan't my money back. Maintenant c'est au tour des Allemands: "Ich will mein Geld zurück (je veux mon argent).» Raison principale de cette colère: la volonté allemande de faire financer par les budgets nationaux une partie des aides directes aux revenus des agriculteurs. Un mécanisme inacceptable pour la France, car il aurait signifié la fin de la solidarité communautaire. Mais, après le sommet de Peters