Les coups de filet policiers contre l'ETA s'enchaînent. Dans la nuit
de mardi à mercredi, la police espagnole a démantelé le commando «Donosti» (San Sebastian en basque), le plus redoutable, ces dernières années, de l'organisation séparatiste. Les deux responsables de ce commando et leurs sept collaborateurs arrêtés sont notamment soupçonnés d'avoir organisé l'assassinat, en juillet 1997, du conseiller municipal basque du Parti populaire (PP), Miguel Angel Blanco. Un meurtre qui avait déclenché au Pays basque, et dans le reste de l'Espagne, une vague d'indignation sans précédent. A Paris, mardi matin, la police française a également arrêté six autres membres de l'ETA (voir Libération d'hier), dont Javier Arizcuren, «Kantauri», présenté à Madrid comme le coordinateur des différents commandos de l'organisation, et en tout cas recherché pour vingt mandats d'arrêt différents. L'Espagne a réclamé hier son extradition.
«Trêve illimitée et sans condition». Cette vaste offensive policière ne devrait pas remettre en cause le processus de paix enclenché il y a six mois, après la «trêve illimitée et sans condition» annoncée par l'ETA. Elle complique cependant un peu plus le puzzle introuvable de la normalisation. Herri Batasuna (HB), la branche politique de l'ETA, a, en tout cas, très mal pris la chose, et accuse le gouvernement de vouloir «saboter» le processus et d'entrer dans «une logique de guerre». Jarrai, l'organisation de jeunesse de HB, a convoqué pour demain une classique «jour