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Libération

Duo africain pour Védrine et Cook. Les ministres en visite conjointe .

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publié le 12 mars 1999 à 0h07

Abidjan, envoyé spécial.

En terre africaine de rivalité, l'entente franco-britannique fait ses premiers pas symboliques, à rebours de réalités séculaires qui ont la vie dure. Hier, réunion sans précédent, les ambassadeurs de France et de Grande-Bretagne en poste dans une dizaine de pays africains se sont retrouvés à Abidjan, en Côte-d'Ivoire, pour explorer leur marge de manoeuvre commune en vue d'une «harmonisation» des politiques africaines, de synergies administratives ou consulaires et d'un engagement renforcé pour la «sécurité» en Afrique. Ouvrant conjointement le conclave qui s'achève aujourd'hui, Hubert Védrine a souligné les «responsabilités particulières» des deux ex-puissances coloniales, membres permanents du conseil de sécurité, alors que Robin Cook a appelé de ses voeux un «nouveau partenariat franco-britannique» pour préserver un «héritage précieux», leur influence étant «sans doute plus grande ici que nulle part ailleurs».

Auparavant, toujours pour illustrer la nouvelle entente cordiale, les deux ministres des Affaires étrangères avaient rencontré ensemble, à Accra, le président ghanéen Jerry Rawlings, puis, à Abidjan, le chef de l'Etat ivoirien Henri Konan Bédié. Le premier, capitaine progressiste arrivé au pouvoir en 1981 à la faveur d'un putsch, a depuis été deux fois sanctifié par les urnes. Le second, héritier constitutionnel de feu Félix Houphouët-Boigny, s'est fait plébisciter en 1995 par 95 pour cent des votants après avoir éliminé -sous prétexte de «nati