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Libération

Guatemala : mea-culpa de Clinton. Il a reconnu le rôle des Etats-Unis dans la guerre civile au cours des années 80.

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publié le 12 mars 1999 à 0h07

Miami, de notre correspondant.

La tournée du président Clinton dans les pays d'Amérique centrale s'est achevée jeudi soir à Antigua, la capitale historique du Guatemala, par une réunion au sommet des chefs d'Etat du Nicaragua, du Salvador, de Belize, de la république Dominicaine et du pays d'accueil. Organisé pour affirmer la solidarité des Etats-Unis avec les petites nations ravagées par les cyclones Mitch et Georges, le périple du président américain a surtout été marqué par sa reconnaissance du rôle des Etats-Unis dans la guerre civile qui a secoué le Guatemala dans les années 80. Réagissant à la publication récente d'un rapport mettant en cause Washington, Bill Clinton a estimé, mercredi, qu'il s'agissait là d'une «erreur». «Il est important que j'affirme clairement que le soutien aux forces militaires et à des unités de renseignement engagées dans la violence et une large répression ["] ne doit pas être répété», a-t-il affirmé.

C'est une «commission d'éclaircissement historique», mise sur pied par les Nations unies dans le cadre des accords de paix, qui a officiellement impliqué les Etats-Unis dans ce conflit qui a fait 200 000 morts entre 1962 et 1996, en quasi-totalité des civils (pour une population de 11 millions d'habitants). Dans un rapport intitulé «Mémoire du silence» et publié en février, cette commission, qui impute à l'armée et aux forces de sécurité de l'Etat guatémaltèque la responsabilité de 93% des tueries contre les communautés mayas et métis, insiste sur