Menu
Libération

Khatami et Jean Paul II, entente cordiale au Vatican. Le pape et le président iranien ont parlé liberté religieuse.

Article réservé aux abonnés
publié le 12 mars 1999 à 0h07

Rome, de notre correspondant.

Au terme de son voyage officiel de trois jours en Italie, le président iranien Mohammad Khatami a franchi hier les murs du Vatican pour une audience privée avec Jean Paul II. Première rencontre entre un responsable de la République islamique et le souverain pontife, les deux dignitaires religieux, l'un de noir vêtu, l'autre de blanc, ont tenu à souligner la «cordialité» de l'entrevue centrée sur le dialogue interreligieux. «C'est une visite importante et prometteuse», a indiqué le pape, tandis que le président iranien faisait part de son «espoir en la victoire finale de l'éthique, de la morale, de la paix et de la réconciliation». Mohammad Khatami a ensuite longuement rencontré le secrétaire d'Etat du Vatican, Angelo Sodano, pour «examiner la situation au Moyen-Orient, le dialogue islamo-chrétien ainsi que le thème des droits de l'homme et de l'état de la communauté catholique en Iran». Le Vatican reproche à Téhéran de limiter la liberté religieuse des 120000 chrétiens iraniens (13000 catholiques). «Ils ne bénéficient pas de tous les droits civils et ne peuvent accéder aux emplois administratifs», a rappelé la Fides, l'agence de presse vaticane, à la veille de l'audience pontificale. «Après cette rencontre avec le pape, je rentre dans ma patrie plein d'espoir pour le futur», a conclu Khatami. D'autant qu'au-delà de son passage symbolique au Vatican, le président iranien peut tirer un bilan très positif de sa visite dans la péninsule. Déjà bien