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PAC : après l'accord, encore un effort. Le compromis n'a pas résolu toutes les questions financières.

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publié le 12 mars 1999 à 0h07

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

Il s'agit de «la réforme la plus importante dans l'histoire de l'Union européenne depuis le lancement de la politique agricole commune (PAC) dans les années 60», a triomphé, hier, Franz Fischler, le commissaire chargé de l'Agriculture. L'accord de principe donné, dans la nuit de mercredi à jeudi, par une large majorité des quinze Etats membres au compromis présenté par la présidence allemande (lire Libération d'hier) est un franc succès pour la Commission. Il est d'autant plus notable qu'il semblait, il y a deux jours encore, que les Etats membres étaient prêts à se contenter d'une réforme beaucoup moins ambitieuse que prévu pour en terminer avec une laborieuse négociation. Il n'en a rien été, même si les propositions initiales de l'exécutif européen ont été rognées ici ou là: le système des «prix garantis» va être en grande partie remplacé, à terme, par des aides directes aux revenus des agriculteurs afin de casser la spirale productiviste. Chemin cahoteux. L'Agenda 2000 voit donc croître ses chances d'être adopté par les chefs d'Etat et de gouvernement lors du sommet de Berlin, les 24 et 25 mars: la PAC est, en effet, le principal élément d'un paquet comprenant, en outre, la loi de programmation financière 2000-2006 et la réforme des aides régionales. Mais le chemin vers un compromis global s'annonce encore cahoteux, les Etats n'étant pas encore d'accord sur le nerf de la guerre, c'est-à-dire l'argent. Or le compromis allemand coûte