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Libération

Kosovo : Slobodan Milosevic ne plie pas face à l'Otan. Les tentatives de médiation se sont soldées par un échec.

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publié le 13 mars 1999 à 0h07

Serbes et Kosovars doivent se retrouver lundi à Paris pour surmonter

les blocages apparus pendant les négociations de Rambouillet, mais les chances de succès de cette conférence de l'ultime recours semblent de plus en plus minces. Aucune des deux parties n'a en effet encore formellement accepté de signer le plan tel que proposé par le Groupe de contact (Allemagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Russie). Ce projet accorde une autonomie substantielle à la province serbe du Kosovo et prévoit le déploiement d'une force militaire internationale dirigée par l'Otan pour assurer la mise en oeuvre de l'accord et désarmer les deux camps. Hier, le président yougoslave Milosevic a reitéré devant le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, son refus «résolu et définitif» d'un déploiement au Kosovo d'une force «militaire ou policière multinationale». Les autorités yougoslaves estiment «être en mesure, avec la participation de la mission d'observation de l'OSCE au Kosovo, d'assurer comme il faut la mise en oeuvre des accords qui seront conclus à Paris», a précisé le ministre russe, à l'issue de cette rencontre. Toutes les médiations entreprises au cours de la semaine ont été une succession de camouflets. «Sans la signature des Albanais du Kosovo, il est impossible de faire pression sur l'autre partie. Milosevic le sait et il joue sur cette hésitation», résumait le chef de la diplomatie allemande et représentant de la présidence de l'UE, Joschka Fischer, au lende