Le Conseil permanent de l'Otan a assuré vendredi que l'Organisation
continuerait à l'avenir à accueillir de nouveaux membres, après l'intégration de la Pologne, de la République tchèque et de la Hongrie. «Les contours d'un nouvel ordre de sécurité en Europe commencent à se dessiner clairement. Celui-ci repose sur l'intégration et la coopération, et non sur la confrontation. Il renforce la sécurité de chacun et n'exclut personne», précise le communiqué.
Varsovie, de notre correspondante.
Quand les Polonais se sont libérés du joug soviétique, en 1989, personne ne croyait que la Pologne pourrait si vite adhérer à l'Otan. Entrer dans l'Union européenne semblait ne pas poser trop de problèmes et devait se faire rapidement. Mais, pour intégrer l'Alliance Atlantique Nord, «jamais Moscou ne serait d'accord», pensaient beaucoup de Polonais, remettant à un avenir éloigné le rêve de leurs ancêtres de faire à nouveau partie de l'Occident. «Jour historique». L'histoire s'est faite plus complaisante, démontrant exactement l'inverse. Les négociations avec l'UE vont certainement pren-dre encore plusieurs années, alors que pour l'Otan, les choses sont allées plus vite. Vendredi, «jour historique», la Pologne, ancien pays du Pacte de Varsovie, est devenu formellement membre de l'Otan.
Avant d'en arriver là, la Pologne a dû surmonter de nombreux obstacles et surtout le ferme veto de la Russie. Finalement, le 17 février, le Parlement a pu ratifier solennellement l'entrée de la Pologne à l'Otan.