On attendait la confirmation de six candidats par le Conseil
constitutionnel. Ils seront finalement sept à briguer la présidence de la République pour succéder à Liamine Zeroual lors du scrutin anticipé du 15 avril prochain, loin de la cinquantaine de postulants qui avaient annoncé leur entrée dans la course. Les contraintes d'une loi électorale, exigeant que chaque candidat obtienne 600 signatures d'élus ou 75 000 signatures de citoyens réparties dans 25 des 48 willayas (préfectures), ont finalement eu raison de la plupart des ambitions réelles ou encouragées pour renforcer l'impression d'une élection ouverte.
Invalidations. Seuls, en effet, onze dossiers ont été déposés auprès du Conseil constitutionnel qui, au final, en aura rejeté quatre: ceux, sans réelle surprise, de l'ancien Premier ministre Sid Ahmed Ghozali, de Nourredine Boukrouh, le chef d'un (petit) parti islamo-libéral, et de Luiza Hanoune qui n'ont apparemment pas réussi à obtenir les parrainages suffisants, même si la popularité de cette porte-parole d'une minuscule organisation trotskiste dépasse celle des deux autres candidats malheureux. Le cas de l'islamiste «modéré» Mahfoud Nahnah, qui était arrivé en seconde position derrière Liamine Zeroual lors du scrutin présidentiel de 1995, est très différent. Certes, son éviction s'appuie sur la Constitution adoptée en 1996 qui exige un certificat attestant de la participation à la guerre d'indépendance pour les candidats nés avant 1942. Nahnah n'ayant pas obtenu ce