Les condamnations sont unanimes. «Sauvages!», «assassins!». La
presse turque a fait part de sa colère et de son indignation hier, après l'attentat qui a fait 13 morts et 6 blessés samedi à Istanbul, dans un centre commercial. «Les meurtriers fous ont brûlé vives 13 personnes. Qu'ils soient maudits!», titrait le quotidien libéral Radikal, avec une immense photo reprise en une par la plupart des quotidiens de trois survivants sur le toit de l'immeuble de six étages, entourés de fumée, attendant d'être secourus par les pompiers.
L'attentat est le troisième contre un centre commercial à Istanbul en quatre jours, et le cinquième depuis la capture le 15 février au Kenya du chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan, qui doit être jugé pour trahison et tentative de diviser le pays. Selon les informations disponibles hier, des assaillants auraient lancé samedi à la mi-journée un ou plusieurs cocktails Molotov contre le centre commercial du quartier de Goztepe (dans la partie européenne d'Istanbul), situé dans un immeuble de six étages. L'incendie s'est rapidement propagé aux étages, où la foule s'est réfugiée pour tenter d'échapper aux flammes alors que le magasin n'avait pas de sortie de secours. La plupart des 13 victimes sont mortes asphyxiées par les émanations de gaz. Six personnes ont été blessées, dont deux grièvement.
Selon le quotidien à grand tirage Hurriyet, un groupe kurde inconnu, les Faucons de le vengeance d'Apo, diminutif d'Abdullah Öcalan, a rev