Le jour même où l'ONU a renvoyé des personnels en Afghanistan, après
sept mois d'absence, les taliban et l'opposition afghane ont dit hier être parvenus à un accord de paix à Achkhabad, la capitale du Turkménistan. Les négociations, qui avaient débuté jeudi sous l'égide de l'ONU, doivent se poursuivre dans quinze jours, après la fête islamique de l'Eid Kurban, pour parvenir à un plan définitif, ont indiqué les négociateurs lors d'une conférence de presse tenue conjointement.
Selon le chef négociateur taliban, Wakil Ahmad, et son homologue pour l'opposition, Mohammad Yunuous Qanooni, l'accord prévoit un partage du pouvoir au niveau de l'exécutif, du législatif et du judiciaire ainsi que sur la libération le plus tôt possible de 20 prisonniers de chaque camp, par l'intermédiaire de la Croix-Rouge. Les deux parties ont affirmé que les discussions avaient eu lieu dans un climat de «sincérité, respect mutuel et franchise». Andrew Tesoriere, chef de la mission des Nations unies, a affirmé que l'accord représentait une avancée significative pour parvenir ensuite à un règlement sur des «points fondamentaux concernant l'avenir de l'Afghanistan».
L'ordre du jour des prochaines discussions n'a pas été établi. Mais, selon Qanooni, les détails techniques de la mise en place d'un nouveau gouvernement et la création de forces spéciales doivent d'abord être discutés. Une fois ceci réglé, un accord de cessez-le-feu permanent pourra être entériné, ont indiqué les deux parties. Un tel accord mett