Les occidentaux mettent désormais toute la pression sur Belgrade
après que la délégation des albanais du Kosovo eut annoncé, hier à la mi-journée, son intention de signer le projet d'accord de paix préparé par la communauté internationale. «Les dirigeants yougoslaves sont maintenant au pied du mur. C'est maintenant à eux de choisir. Ils ont la possibilité de sortir la Yougoslavie de son isolement», soulignait lors d'une conférence de presse le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine, coprésident avec son homologue britannique Robin Cook des négociations sur le Kosovo commencées à Rambouillet le 6 février. Les discussions, qui ont repris hier à Paris après trois semaines d'interruption, se sont ainsi ouvertes par une percée significative.
«Nous sommes objectivement en bien meilleure situation. Une partie a signé et cela augmente la possibilité que les Serbes en fassent autant, car leur première ligne de défense est balayée», s'est félicité Robin Cook. Les deux coprésidents de cette conférence organisée sous l'égide du «groupe de contact» (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Russie) soulignent que les menaces de frappes de l'Otan contre la Serbie, seule à refuser le plan, restent bien réelles. L'accord prévoit une «autonomie substantielle» pour cette province du sud de la Serbie peuplée à 90% d'albanais de souche dont le statut de «région autonome» avait été supprimé par Slobodan Milosevic en 1989. Quelque 28 000 soldats de l'Otan doivent êt