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Libération

Intransigeance serbe à Paris.

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publié le 17 mars 1999 à 0h10

La délégation serbe campait hier sur ses positions au deuxième jour

de la reprise des négociations de paix sur le Kosovo à Paris. Contrairement aux Albanais qui ont annoncé dès lundi leur intention de signer tel quel le texte préparé par les négociateurs à la fin des discussions de Rambouillet, il y a trois semaines, la délégation de Belgrade, conduite par le président serbe Milan Milutinovic, entend rouvrir la négociation sur le volet politique de l'accord. A cette fin, elle a présenté une série d'amendements qui, selon les négociateurs, sont «inacceptables» car ils remettent en cause «les éléments clés» de l'accord sur une «autonomie substantielle» de la province rebelle, peuplée à près de 90% d'Albanais. «Nous sommes prêts à signer un accord politique à condition que les amendements que nous avons présentés soient acceptés», a déclaré Milan Milutinovic. Ajoutant: «Nous avons besoin d'institutions réelles, pas d'institutions fictives» au Kosovo. Selon des sources serbes, les objections de la délégation de Belgrade portent sur les éléments qui conféreront au Kosovo un véritable statut d'Etat, dont la future fonction de président du Kosovo, mais aussi l'organisation du futur Parlement, ainsi que les tribunaux et la police. Milutinovic a été aussi ferme dans son refus d'envisager que des troupes internationales garantissent cet accord. «Notre peuple a déjà dit ce qu'il en pense», a-t-il dit. L'attitude des Serbes a été dénoncée par la partie albanaise du Kosovo dont le porte-