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Libération

L'équipe Santer poussée vers la sortie. Seule la France ne souhaite pas la mise en place rapide d'une nouvelle Commission.

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publié le 18 mars 1999 à 0h11

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

La Commission Santer veut partir le plus vite possible. Après avoir donné l'impression, mardi, qu'il resterait bien en fonction pour expédier les affaires courantes jusqu'à la fin de l'année, date normale de l'entrée en fonction d'un nouvel exécutif, le collège des vingt commissaires démissionnaires a jugé bon de rectifier le tir. «Nous avons démissionné et nous n'avons ni le désir ni l'intention de rester en fonction plus longtemps que nous le devons», ont-ils déclaré dans un communiqué publié hier. «Le Traité d'Amsterdam, cependant, requiert que nous restions en fonction jusqu'à ce qu'une nouvelle Commission soit en place. Nous demandons donc aux Etats membres de (la) nommer ["] sans délai.»

Risque de guérilla. Voilà qui a le mérite d'être clair. Le Parlement européen, la veille, par la voix de son président, José-Maria Gil-Robles, avait déjà réclamé le départ immédiat de l'équipe Santer et son remplacement avant les élections européennes du 13 juin prochain (lire ci-contre). Sauf à courir le risque d'une guérilla avec les députés, l'exécutif bruxellois n'avait donc guère le choix. Le chancelier allemand Gerhard Schröder, qui préside le Conseil européen, a reçu le message cinq sur cinq: il a souhaité, hier à Athènes, la nomination dans les délais les plus brefs d'un nouveau président à la tête de la Commission européenne. Quelques heures plus tôt, à Vienne, il a précisé son calendrier: «Si nous pouvions nous mettre d'accord sur une pro