Washington, de notre correspondant.
«Honnêtement, c'est la première fois qu'on voit les Etats-Unis avoir de la suite dans les idées pour ce qui concerne l'Afrique», reconnaît Ahmedou Ould-Abdallah. L'ex-ministre mauritanien, qui dirige la Coalition mondiale pour l'Afrique (un des principaux lobbies africains à Washington) estime que le sommet afro-américain, qui a réuni une centaine de ministres venus de 46 pays africains, mardi et mercredi au département d'Etat, est «symbolique, mais dans le bon sens du terme». Il manifeste qu'un an après la tournée «historique» de Bill Clinton sur le continent noir, «l'Afrique commence à intéresser vraiment les Etats-Unis». Ahmedou Ould-Abdallah cite le défilé ininterrompu de responsables américains dans les pays africains, la multiplication des réunions consacrées à l'Afrique dans les think tanks (groupes de réflexion) où se discute la politique étrangère de Washington, et les initiatives personnelles de Clinton. Mardi, le Président a par exemple repris à son compte devant les délégués du sommet afro-américain les appels, lancés par la France et l'Allemagne, à l'annulation de la dette qui étrangle les pays les plus pauvres.
Les Etats-Unis soutiendront, au sommet du G7 à Cologne en juin, un plan d'annulation visant à «réduire davantage et plus rapidement» les dettes d'une cinquantaine de pays en voie de développement, pour autant qu'ils mènent une «bonne politique» de réformes économiques. Clinton a suggéré une série de mesures pouvant entr