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Libération

Conférence de Paris: en attendant Belgrade. Le Groupe de contact donne un nouveau délai aux Serbes.

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publié le 19 mars 1999 à 0h12

Les organisateurs de la conférence de Paris sur le Kosovo se

préparaient hier à ajourner les pourparlers, vraisemblablement jusqu'à mercredi, pour donner aux Serbes, qui campent sur leurs positions, un nouveau délai avant de signer un accord sur l'autonomie substantielle de cette province serbe peuplée à 90% d'Albanais. La manoeuvre permet aux uns et aux autres de gagner du temps. Les coprésidents Hubert Védrine et son homologue britannique Robin Cook ne sont ainsi pas contraints d'avouer un échec de la diplomatie, ni de mettre en branle la machine militaire de l'Alliance atlantique dont il était convenu qu'elle punirait celui qui bloque les accords, en l'occurrence les Serbes. Et les Serbes ne s'en iront pas en claquant la porte, arrachant un nouveau sursis à l'Otan qui menace.

La décision d'ajourner la conférence doit être officiellement annoncée ce matin par les deux coprésidents. Les deux ministres ont participé, hier après-midi à Bonn, avec leur homologue d'Allemagne, pays qui assure la présidence de l'Union européenne, Joschka Fischer, et les ministres de la Défense des trois pays, à une réunion notamment consacrée au Kosovo. Ils doivent encore s'entretenir par téléphone avec leurs homologues des autres membres du Groupe de contact (Allemagne, Italie, France, Etats-Unis, Grande-Bretagne et Russie).

Les Albanais, qui ont dès lundi approuvé l'ensemble du document élaboré le 23 février à Rambouillet, ont apposé unilatéralement hier soir leur signature sur ce texte, à l'issue