Menu
Libération

Bonn et Paris veulent vite remplacer Santer. Prodi favori pour la succession du président démissionnaire de la Commission européenne.

Article réservé aux abonnés
publié le 20 mars 1999 à 0h13

La France est d'accord avec l'Allemagne pour nommer une nouvelle

Commission «dans les délais les plus brefs possible», et les chances de Romano Prodi de succéder à Jacques Santer se renforcent. L'ancien chef du gouvernement italien, dont la candidature est officiellement présentée par Rome, s'est dit «disponible» pour ce poste, «à condition qu'il s'agisse d'un mandat complet de cinq ans».

Le chancelier allemand, qui, en tant que président de l'Union, terminait sa tournée des capitales avant le sommet européen des 24 et 25 mars à Berlin, s'est entretenu deux heures vendredi à l'Elysée avec Jacques Chirac et Lionel Jospin. Gerhard Schröder s'est réjoui, à la sortie, d'avoir «l'appui et du président de la République et du Premier ministre» pour remplacer «le plus rapidement possible» l'équipe Santer, tombée lundi dernier. Alors que Pierre Moscovici, le ministre français des Affaires européennes, avait, «à titre personnel», jugé plus «pertinent» d'attendre le résultat des élections européennes du 13 juin, l'Allemagne a manifestement rallié ses partenaires à l'idée qu'il fallait faire vite, pour ne pas laisser pourrir la situation sans précédent provoquée par la démission en bloc de l'exécutif européen.

Chirac et Schröder, tout en affirmant «partager tout à fait la même idée sur les candidats possibles», se sont refusés à livrer le moindre nom. «Ce n'est pas à nous deux de choisir» le successeur de Jacques Santer, «on le choisira à quinze», a souligné le président français. Une p