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Libération

Escalade des menaces sur Belgrade . Les vérificateurs de l'OSCE sont évacués du Kosovo.

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publié le 20 mars 1999 à 0h13

La pression s'est accrue sur Belgrade, désigné vendredi comme le

seul responsable de l'échec des pourparlers de paix de Paris sur le Kosovo, officiellement ajournés. L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a décidé de retirer dès samedi matin ses 1 400 vérificateurs de cette province serbe peuplée à 90% d'Albanais. Vendredi, le personnel non essentiel de plusieurs ambassades occidentales, dont celle des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, a quitté Belgrade. Plusieurs pays occidentaux ont également appelé leurs ressortissants à quitter la Yougoslavie. Le départ des Occidentaux, susceptibles d'être les victimes de mesures de rétorsion, accompagne invariablement toute menace de frappes aériennes, qu'il sert d'ailleurs psychologiquement à crédibiliser. C'est la troisième fois que les diplomates en poste à Belgrade font leurs valises en un an de crise au Kosovo. Ils s'étaient déjà retirés en octobre et en février. Mais à cette dernière date, les vérificateurs de l'OSCE, dont la mission de surveillance du cessez-le-feu a commencé en novembre, ne s'étaient pas tous repliés.

«Les menaces de frappes sont bien réelles», a affirmé vendredi Hubert Védrine au micro de France Info. Alors que les Serbes ont encore la possibilité de se rallier in extremis au plan de paix déjà signé par la délégation albanaise du Kosovo, Jacques Chirac a souligné après une rencontre avec le chancelier allemand Gerhard Schröder que «le président Milosevic porte l'entière responsabilité