Bill Clinton a lancé hier soir un nouvel avertissement au président
yougoslave Slobodan Milosevic, au moment même où son envoyé Richard Holbrooke tentait de faire revenir l'homme fort de Belgrade sur son refus de signer le plan de paix pour le Kosovo. «L'agression croissante serbe doit être stoppée», a déclaré le président américain en affirmant que si Milosevic continuait de choisir l'agression plutôt que la paix, les plans pour des frappes de l'Otan «iront de l'avant».
La Yougoslavie a réclamé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour empêcher des frappes et averti qu'elle riposterait à toute attaque.
Le Conseil de l'Otan a décidé lundi d'étendre la délégation de pouvoirs donnée en janvier à Javier Solana pour engager des bombardements. Cette extension permet au secrétaire général de l'Otan d'engager des frappes, non plus seulement sur la défense antiaérienne, mais aussi sur des forces armées serbes. Solana a annulé un voyage prévu mercredi en République tchèque, laissant le chef de la diplomatie de ce pays conclure que les frappes pourraient avoir lieu le même jour. Ces frappes, si elles sont décidées, seront «très significatives et sérieuses», a averti le Pentagone.
Holbrooke a entamé en début de soirée ses discussions avec Milosevic. Il s'était entretenu auparavant avec les trois médiateurs pour le Kosovo, l'Américain Christopher Hill, l'Autrichien Wolfgang Petritsch (UE) et le Russe Boris Maïorski. A l'issue d'entretiens à Bruxelles avec Solana et les ministres des