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Libération

En finir avec la «crise». Les eurodéputés veulent vite reconstituer un exécutif.

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publié le 23 mars 1999 à 23h57

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

Bonn veut sortir le plus rapidement possible de la crise ouverte par la démission de la Commission européenne. Hier, devant le Parlement européen réuni en session plénière, le chef de la diplomatie allemande, Joschka Fischer, dont le pays préside l'Union, a annoncé que le successeur de Jacques Santer serait désigné soit lors du sommet européen de Berlin de mercredi et jeudi, soit, à défaut, avant la session plénière du Parlement européen, qui débutera le 12 avril. En l'espace d'une semaine, sous la pression du Parlement, les Quinze ont donc définitivement renoncé à temporiser dans l'attente des élections européennes de juin. Cela étant, tout n'est pas pour autant réglé: en effet, les eurodéputés veulent obtenir non seulement la nomination d'un nouveau président, mais carrément celle d'une Commission intérimaire, qui terminerait le mandat de l'actuel exécutif, afin qu'aucun des commissaires mis en cause par le Comité des sages ne reste en place plus que nécessaire. Problème: toute la procédure serait à recommencer en juillet, avec le Parlement issu des urnes afin de nommer un collège pour la période 2000-2005" Évidemment, cette perspective n'enchante guère les gouvernements, qui espèrent que les députés se contenteront de la désignation rapide d'un président qui aurait ainsi du temps devant lui pour constituer une équipe, sans doute largement renouvelée, qui serait investie en juillet. Günter Verheugen, le secrétaire d'Etat aux affaires