Londres, de notre correspondant.
A la veille du sommet de Berlin et quelques jours après la débâcle de la Commission Santer, le Premier ministre britannique, Tony Blair, dans une interview accordée à quelques quotidiens européens, dont Libération pour la France, exprime son idée d'un exécutif européen réformé sous l'égide de l'ancien président du Conseil italien Romano Prodi, défend le rabais britannique et menace Milosevic.
Romano Prodi sera-t-il le prochain président de la Commission et peut-il être un président fort s'il n'est qu'un président par intérim?
Ce serait bizarre de choisir un président seulement pour les quelques mois couvrant la fin du mandat de l'actuelle Commission. Un candidat sérieux voudra être choisi pour cinq ans et effectuer l'ensemble du prochain mandat. Romano Prodi a toutes les qualités pour être président. Il est extrêmement capable et il a montré en Italie qu'il était un véritable réformateur. C'est ce dont la Commission a besoin, nous sommes arrivés à un tournant. Il faut un nouveau président efficace, avec une réelle volonté de changement, on ne peut plus diriger la Commission comme avant. Il faut donner un mandat clair et réel au nouveau président et il faut prendre une décision rapidement pour rétablir la confiance dans les institutions européennes. C'est possible, nous avons une chance à saisir.
A vous entendre, la nomination de Prodi est acquise. Vous êtes opposé à Wim Kok (actuel Premier ministre néerlandais et candidat virtuel à la présidence