Sur la base anglaise de Fairford comme à bord du croiseur américain
USS Philippine Sea en Adriatique, les militaires ont vérifié hier une dernière fois les coordonnées de tir de leurs missiles de croisière. Car, depuis plus de six mois, il est prévu que la première série des frappes de l'Otan en Serbie - dite «phase zéro»- ait lieu avec l'aide de ces engins sans pilote capables de trouver leurs objectifs grâce à un système GPS (Global positioning system).
Plus de 200 Tomahawk sont embarqués sur six bâtiments de l'US Navy et un sous-marin britannique au large des côtes yougoslaves. Depuis l'Angleterre, huit bombardiers B-52H traverseraient l'Europe pour tirer leurs missiles à distance de sécurité. Cette première salve serait accompagnée de quelques frappes «chirurgicales» sur des sites très sensibles. Pour la première fois, l'US Air Force pourrait engager deux ailes volantes B-2, ainsi qu'une douzaine d'avions furtifs F-117. Ces appareils sont théoriquement capables de pénétrer dans l'espace aérien adverse sans se faire détecter.
«Guerre à ciel ouvert». Selon le targeting (ciblage) de l'Otan, les premiers objectifs seraient les moyens de défense sol-air yougoslaves. Pour les aviations alliées, il s'agit d'abord de s'assurer la maîtrise du ciel afin de mener des frappes sans craindre de perdre ses avions. C'est l'idée de la «guerre à ciel ouvert». Sont donc visés: les bases aériennes, les sites de missiles, les radars, les centres de communication et de commandement. Après la pr