Menu
Libération

Etat palestinien: l'Europe encourage Yasser Arafat. Il renonce à proclamer son Etat en échange du soutien de l'UE.

Article réservé aux abonnés
publié le 27 mars 1999 à 0h18

Jérusalem, de notre correspondant.

Yasser Arafat ne proclamera pas l'indépendance le 4 mai, à deux semaines du premier tour des élections israéliennes, comme il en avait initialement l'intention. Il ne l'a pas encore reconnu publiquement, mais les Quinze viennent de lui accorder les garanties qu'il demandait en échange d'un report de plusieurs mois de son ultimatum. Il a en effet toutes les raisons de se réjouir de la déclaration publiée jeudi à l'issue du sommet de Berlin. Jamais les Européens ne s'étaient prononcés aussi clairement en faveur d'un Etat palestinien. Les termes du texte final peuvent parfois prêter à confusion, mais le sens général est sans équivoque. Soutien européen. Après avoir réaffirmé que «les Palestiniens conservent un droit sans réserve à l'autodétermination, y compris le droit de créer un Etat», l'UE déclare «qu'elle est disposée à envisager la reconnaissance d'un Etat palestinien en temps opportun». Elle appelle les parties à rechercher «une solution négociée» et à «conclure les négociations dans un délai qui pourrait être fixé à un an» mais précise que le droit des Palestiniens à l'autodétermination «n'est soumis à aucun veto». En clair, si les pourparlers échouent du fait d'une mauvaise volonté israélienne ou s'ils s'enlisent, Yasser Arafat pourra alors légitimement mettre son projet à exécution et compter sur un soutien européen. Le 4 mai marque la fin de la période intérimaire, donc la fin des accords d'Oslo. A cette date butoir, faute d'accord