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Libération

Washington-Pékin: refroidissement

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publié le 29 mars 1999 à 0h19

Le gouvernement chinois a réagi vivement contre la décision des

Etats-Unis, prise vendredi soir, de présenter un projet de résolution condamnant la violation des droits de l'homme en Chine devant la Commission des droits de l'homme de l'ONU, réunie actuellement à Genève. Pour le gouvernement chinois, qui a déclenché depuis la fin de l'an dernier une nouvelle vague de répression à l'encontre des militants prodémocratiques, la décision de Washington «viole les principes fondamentaux de la charte de l'ONU». Les Etats-Unis avaient décidé l'an dernier, à l'instar de l'Union européenne, de ne pas chercher à faire condamner la Chine à Genève, celle-ci ayant promis de s'amender. Mais, «depuis, la situation des droits de l'homme en Chine s'est gravement détériorée», a expliqué un porte-parole de la Maison Blanche pour justifier sa décision, qui doit beaucoup à l'insistance de la secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright. Le projet de résolution américaine, qui a peu de chances d'être adopté, abordera notamment la question du Tibet, où les arrestations se multiplient, et le coup de filet lancé contre le mouvement démocratique chinois. Le bon déroulement de la visite aux Etats-Unis du premier ministre chinois, Zhu Rongji, prévue début avril, pourrait pâtir de la décision américaine, ressentie par le gouvernement communiste comme un camouflet. Malgré l'intensification de la répression en Chine, l'Union européenne avait, pour sa part, annoncé ce mois-ci qu'elle s'en tiendrait à sa